Théâtre : La truelle

Se souvenant de ses étés dans le village natal de sa mère en Calabre, le dramaturge et metteur en scène Fabrice Melquiot a écrit pour l’acteur François Nadin ce texte où il aborde l’histoire de la Mafia de 1860 à nos jours.

Fabrice Melquiot mène, avec cette création, une démarche qui prend racine dans son enfance, ses vacances d’été en Calabre, dans le village natal de sa mère, mêlant étroitement souvenirs personnels et plongée documentaire dans l’histoire de la mafia sicilienne. Cosa Nostra, notre chose, notre affaire. Ce qui est à nous, ce que nous sommes. Mais quel est ce nous ? En quoi le regard qu’on pose sur la mafia nous renseigne-t-il sur notre espèce ? Qu’est-ce qui serait propre à l’homme ? Et si c’était la convoitise, la soif de pouvoir, la fièvre de l’argent, le goût de la vengeance ?
Dans ce seul en scène superbement interprété par François Nadin, Fabrice Melquiot affiche une liberté salvatrice qui rappelle, dans son écriture et sa forme scénique, le Journal intime de Nanni Moretti, film cher à l’auteur.
On prend une Vespa et on roule dans nos mémoires individuelles et collectives, comme dans nos fantasmes de toute puissance et dans l’histoire du XXe siècle, pour témoigner d’une des réalités majeures des sociétés d’aujourd’hui.